“On dit une image en termes poétiques, on peut le faire avec des ciseaux, avec des couteaux, n’importe quoi ”. 

Jacques Prévert

 

J’ai des boîtes remplies de flacons d’encre, de ciseaux, de colle, de pastels, de crayons et de feutres, de fragments d’images ou de pages de journaux arrachées, de bouts de phrases et de mots découpés, de poèmes adorés...

Tout ceci peut y rester des années avant de trouver sa place dans un collage.

 

J’aime bricoler une nouvelle réalité, détournant les images originales de leur signification première pour les recomposer et me les réapproprier.

J’aime que chacun y puise sa propré vérité, y décèle un monde auquel je n’avais même pas pensé.

J’aime la poésie que l’on peut extraire de la banalité ; tout peut être sublimé.

J’aime la confrontation des matières “nobles” (peinture, encre, pastels, tissu...) à celles que généralement on dédaigne (photos magazine, publicités, bouts de papier...). 

J’aime dénicher un détail, un vers, une couleur et les réinsérer dans un contexte différent. Les mots et les images peuvent avoir une vie autonome ou indissociable. Les mots peuvent nous guider et les images nous perdre. Ou inversement...

 

Notre monde “d'hyper-communication” est si confus, l’arrêt sur image est parfois nécessaire. A défaut de trouver, dans ce flux permanent, de la cohérence, j’essaie d’y construire la mienne.

 

Et peut-être parce que je me sens souvent moi-même en “mille morceaux”, comme tout ce qui traîne dans mes boîtes à collages, j’’extrais de ce bain quotidien d’images et de mots quelques morceaux d’histoires personnelles... ou pas.

 

“En mille morceaux” :

https://fr.calameo.com/books/005984461c0faf67446a6?authid=Rz4M9FsAir3S